TRAVERSEE DU SALVADOR ET DE L' HONDURAS
Changement d'itinéraire, nous devions traverser le Honduras par le nord mais la saison des pluies a rendu certaines routes impraticables. Nos amis basques passent par le salvador et ensuite la partie du bas de l'Honduras. Nous ne voulons pas prendre le risque de rester coincé, alors c'est décidé nous traverserons le Salvador en leur compagnie.
FRONTIERE DU SALVADOR
Passage sans problème, il faut seulement s'armer de patience devant la nonchalance des agents de l'immigration et des douaniers. Mais nous commençons a avoir l'habitude, ici en Amérique centrale tout se déroule au ralenti et au bon vouloir des agents et des douaniers que ce soit pour le tarif ou les tampons d'entrée. Personne ne controle nos véhicules, la police nous dira simplement d'etre prudent ,que le pays est dangereux pour des étrangers. L'armée et la police sont partout armés jusqu'aux dents. Par contre je suis surprise par la modernité des villes , on sent l'empreinte Américaine. Les routes sont en très bon état.
Le soir nous demandons a un hotel si nous pouvons dormir sur le parking, il nous demande un prix exorbitant. Il faut quand meme pas exagérer, tant pis nous trouvons un chemin entre deux murs , nous passerons la nuit la. C'est l'anniversaire de mon fils Lucas je veux absolument lui envoyer un message. Nous nous approchons de l'hotel pour aller boire un verre et pouvoir se connecter a internet, seulement voila dès notre approche le garde met la main sur son arme et nous dis que non on entre pas . Autant vous dire que nous n'insistons pas. Franchement vivre avec cet éternel sentiment d'insécurité ne doit pas etre facile pour la population (meme les camions coca cola ont un garde armée , mais c'est comme cela dans toute l'amérique centrale). Mais la soirée n'est pas terminée avec son lot de surprise.
Nous sommes bien installés dans notre Gus, j'entends la chienne de nos amis qui aboie et tout a coup un claquement ( comme un coup de feu) et plus rien.Autant vous dire qu'en quelques secondes il te passe plein de choses par la tete. Nous nous demandons d'ou vient ce coup de feu, heureusement dans le rétro j'aperçois nos amis ,donc tout va bien pour eux . Ont ils tirés sur la chienne ? Christian nous rassure ce n'est pas un coup de feu mais sa clim qui a claqué. Seulement voila les voisins ont pensé comme nous et ont téléphoné à la police. A leur arrivée nous sommes couchés, Beatrice qui parle bien espagnol leur expliquera la situation. Ils finiront par partir en précisant qu'il est dangereux de bivouaquer au Salvador.
HONDURAS
Nous avons roule toute la journée et arrivons a la frontière de l'Honduras en fin d'après midi. Nous avons pour habitude de ne prendre aucun intermédiaire aux frontières, de faire nos démarches seuls. Il est tard et Béatrice préfère prendre quelqu'un, nous confions nos passeports à un parfait inconnu qui doit s'occuper de tout a notre place . Jean-Marc demande le tarif de passage a la douanière , l'intermédiaire nous annonce le triple, ça sent l'arnaque a plein nez. Et pour arranger le tout nous n'avons pas assez de liquide et bien sur pas de distributeur a cette frontière. Jean-marc et Christian sont obligés de repartir en taxi coté Salvador pour trouver une banque. Il fait nuit et nous nous retrouvons béatrice et moi seules avec les enfants entre le Salvador et L'Honduras. Je suis très inquiète, pour la première fois depuis le début du voyage nous venons d'enfreindre une des lois de sécurité du voyageur. Ne pas circuler la nuit avec sa carte bancaire et ne pas rester aux abords des frontières . Apres une attente interminable les hommes reviennent. Nous passerons la nuit sur une station essence gardée.
Après ce passage de frontière mouvementé et onéreux nous décidons de reprendre les bonne vieille habitudes. Pas d'intermédiaire, arrivée tot et avoir suffisamment de liquidité.
Nous n'avons pas beaucoup de kilometres pour atteindre la frontière du Nicaragua mais nous avançons doucement ,les routes étant en très très mauvais état. Mais une surprise nous attendait 6km avant la frontière. Un policier nous fait signe de nous garer sur le bas coté et nous colle une amende. Nous n'avons pas de bandes réfléchissantes . Il nous explique que nous devons aller payer l'amende dans un centre de paiement a 100km d'ici et ensuite aller a son poste de police pour récupérer notre permis sauf si nous lui donnons quelques billets a lui et il fermera les yeux. Et voila nous n'avions pas encore été confronté a la police corrompue et bien c'est chose faite. Nous ne sommes pas d'accord mais comme nous sommes un weekend il nous faut attendre le lundi pour aller au centre de paiement. Nous n'avons pas d'autre choix que de lui filer quelques billets. Mais l'histoire n'est pas terminée, 6km plus loin a la frontière rebelote un flic nous colle une amende pour les bandes réfléchissantes. Nous parlementons ,parlementons mais rien y fait il remplit les papiers pour l'amende. Nous sommes très en colère , nous lui racontons qu'on s'est fait arnaquer pour l'entrée de son pays et là il regarde ce que l'on a payé . Il nous dit que l'on a payé beaucoup trop cher , du coup il déchire les amendes et nous laisse passer pour entrer au Nicaragua.
Malgré ces péripéties nous nous refusons de donner un avis négatif sur l'Honduras. Nous avons passé 3 jours en tout et pour tout pour traverser le Salvador et l'Honduras. Nous ne pouvons donc prétendre connaitre ses pays. Quant a la police corrompue, elle est présente partout en Amérique centrale et Amérique du sud mais comment leur en vouloir ,ces policiers gagnent une misère. D'un autre coté la misère ne donne pas le droit de voler plus riches que soit mais ça c'est un autre débat. Il faut quand meme savoir qu'il y a une majorité de policiers honnètes et très serviables.
Le coté positif c'est que nous aurons pleins de petites histoires à raconter a nos futurs petits enfants pendant les longues soirées d'hiver.
EN ROUTE POUR LE NICARAGUA